Un retour en arrière.

J'avais terminé mon service auprès de Luka, enfin, j'avais plutôt demandé à être remplacé...
Si je devais veiller sur elle toute la nuit, il fallait que j'aille au moins au cimetière sachant que je n'ai pas pu y aller avant.

J'étais passé acheter des fleurs, des roses rouges, comme toujours.
J'aimais bien les roses rouges, elles avaient quelque chose de particulier, leur forme, leur couleur, leurs épines.

Aussi belle et dangereuses qu'une femme qui a tout perdu.

Je traversais la sorte de petit église, contemplant à nouveau les armes des 3 héros, comme à chaque fois, je mettais un genoux à terre puis me dirigeais vers le cimetière.

Peu de gens s'y rendait, il est vrai que le lieu était plutôt sombre.

Je m'approche de la tombe de mon mari, à ses côtés une autre tombe, plus petite, celle de mon enfant... enfin du foetus à peine développé.

Couvert de roses rouges, plus ou moins fraiches.

Je déposais les miennes, une par une... ma hache posée à même le sol.

Je m'agenouille devant leur tombe, mes mains tenant chaque côté de ma tête.

Chaque fois que je viens ici, je me rappelle de cette bataille, de cette guerre absurde ou tu as perdu la vie, soufflait par ce démon d'Alexander Faust.
Je revoyais la scène, encore et encore... mais d'un autre côté, c'était la seule façon de me souvenir de lui et de son visage.

Maintenant, j'étais seule, je me devais de protéger ce qu'il avait entrepris de protéger, cette cité, ses habitants, et bien sur Luka!

J'aurais tellement aimé que mon enfant soit avec moi, à quoi ressemblerait il aujourd'hui?

je poussais un profond soupir, murmurais un "tu me manques".

Puis, allumant une cigarette, je la posais sur sa tombe...

- Toi au moins tu ne risque pas de mourrir d'un cancer.

Je sais qu'il aimait ce genre d'humour, finalement j'en avais hérité bien malgrès moi.

- Demain je t'apporterais une bière!

Un bruit de feuilles mortes écrasées attira mon attention...

J'aimais me rendre dans le cimetiere de la cité.
Pourquoi? Puisque je n'avais aucune famille...
Je n'en savais rien mais je trouvais cet endroit reposant.

Assise sur un vieux mausolée, je tentais de calmer mon esprit tourmenté mais quelque chose m'en empêcha. L'arrivée d'une femme, elle venait sur la tombe d'un homme et d'un enfant.

*probablement son mari et son enfant* Pensais-je amèrement.

Oui, la guerre avait fait des ravages et de par mon métier d'assassin, j'avais participé à ces massacres mais cela personne ne le savait.

En ayant assez de la regarder pleurer des êtres cher car je savais que je ne pourrais jamais en faire autant, je sautais souplement du mausolée pour atterrir sur le sol recouvert de feuilles sèches

Visiblement, elle m'avait entendu car elle s'était retournée et à présent me faisait face.

Je ne baissais en rien le regard.
Certes j'avais une once de regret de l'avoir interrompu dans ses pleurs mais je n'étais pas décidé à le li montrer.

Ne jamais montrer ses sentiments! Voilà ce qui était ma règle d'or, ma règle de survie..

Je regardais autour, de moi, j'étais seule dans le cimetière enfin seule avec cette femme.

Je scrutais l'individu de bas en haut, me relevais et prenant appuie sur mon énorme hache.

Je la posais à nouveau sur mon épaule, j'en avais fini avec le cimetière pour aujourd'hui.
Nous nous regardions, sans dire mot....
Elle me regardait droit dans les yeux, enfin dans l'oeil et j'en faisais de même.

Quelques frissons m'envahirent, elle me troublait, il me semblait l'avoir déjà vu quelque part, mais où?

Finalement j'engageais la conversation...

- Bonjour, vous venez voir votre famille?

un sourire.

Depuis maintenant 3ans, je venais tous les jours, j'avais appris à ne plus m'inquiéter de la mort des autres, c'était notre destin après tout!

Cette femme était étrange, bien que nous soyons dans Outerland, je restais sur mes gardes.
Peut être que Tremendel avait infiltré la base avec l'un de ses hommes, afin de tuer certaines personnes... moi ? en tant que Chef de la garde et de l'armée?

Non non... ne pense pas à ces conneries, Outerland est impénétrable.

- Quel est votre nom?

Nous nous regardâmes dans les yeux et je perçus ses frissons.
Je savais que ce n'était pas le froid et cela ne rendait la situation que plus intéressante.
Finalement, elle se décida à parler.

- Bonjour, vous venez voir votre famille?

Elle me sourit, je n'en fis rien, gardant mon visage neutre.

-Je n'ai pas de famille ici! Lui répondis-je sobrement.

- Quel est votre nom?

-Gabrielle! Et vous?

Mon visage, se fit un peu plus amicale pour l'amener à me parler.
Je n'avais pas de raison de me méfier d'elle. Je n'étais pas très sur de qui elle était mais j'étais presque sur qu'elle était sous les ordres de Luka VanH aussi si je ne me trompais pas, je n'avais...

Enfin...

Il ne fallait pas que j'oublie que j'étais un assassin et que la chère protectrice de cette cité aurait put très bien découvrir mon identité et vouloir m'arrêter ou... Me tuer.

Gab -Gabrielle! Et vous?

- C'est un jolie nom, je m'appelle Anna je suis...

Je laisse ma phrase en suspend.

- Je suis Capitaine de la garde et de l'armée, bien que l'armée soit les habitants d'Outerland eux-même.

J'avais une impression étrange, je ne la connaissais pas vraiment, mais je lui faisais confiance malgré ce que je pouvais penser je n'arrivais pas...
Comme si je n'avais pas d'autre choix que de lui faire confiance...
Quelle impression étrange.

- Et vous, que faites vous à Outerland?

Je préférai garder pour moi le fait que j'étais l'un des gardes du corps de Luka, même si tout le monde était au courant.

- Ou plutôt que faites vous en ce cimetière si vous n'avez pas de famille à venir voir.

Je lui lançais un autre sourire pour la mettre en confiance, mais elle ne semblait pas en avoir besoin, elle était sur d'elle, cela aurait pu troubler quelqu'un mais j'en avais pris l'habitude.
La confiance en soi, c'était un élément important dans un combat!

Je arpentais les rues à la recherche d'une personne dénommée Luka mais personne ce decida à me dire comment trouver cette personne.
Sans doute ils avaient remarqué que je ne faisais pas partie des murs de cette citée.
je errais depuis des heures quand tout à coup me voila les deux pieds dans se cimetière.

Je frissonnas.J'avais en horreur ces lieux, il me rappelé tant ma jeunesse pleine de mort.

J'entendis une voix lointaine dans la brume et le froideur de cet endroit austère. Ah non ce n'était pas une mais plusieurs paroles qui échappées

- quelqu'un est la ? ou été vous ?