Un peu de vol [ Privé Luka ]

Toujours perché sur le toit d'une maison, j'attendais et scrutais les rues en bas. Mon regard d'aigle, qui n'épargnait rien, scrutait les alentours. Grâce à ma vision d'aigle, je vis une personne d'intention mauvaises marcher nonchalamment. Une pauvre femme qui mendiait se fit maltraiter par cette personne que je devinais être de la même catégorie du marchand d'esclaves assassinés plus tôt.

Je descendis dans la rue en contrebas avec une agilité surprenante et fondit sur le riche comme un oiseau de proie pour lui dérober ses bourses. Le bougre réussit à comprendre ce qui se passait et dégaina une épée. J'activais le mécanisme de la lame de 30 centimètres dissimulée dans mon avant bras gauche grâce à la protection de cuir et métal.

Je souris. Le riche ne vit que le sourire car seul le bas de mon visage était visible.

- Partage ton or avec la mendiante et pars d'ici

Riche - QUOI ? Tu te prends pour qui avec ta lame et accoutré comme ca ?

- Je suis un Maître Assassin de la Confrérie des Assassins....

Mes paroles le laissèrent de glace et il recula

- ....Donne moi ton or et je te laisserais la vie sauve.

Le riche me lança plusieurs bourses pleines d'or. J'en gardais deux pour moi et donna les quatre autres à la femme maltraitée plus tôt.

- Tenez Madame.....

M - Merci Merci

Et je repartis, me promenant dans les bas quartiers. Les gens se poussaient sur mon passage. Soit on me respectait ou on me craignait. Peut-être même les deux....

Les rues. Enfin... Les bas quartiers. Le Outerland du bas, celui qui regorgeait de choses peu frequentables... Celui qui...

Un soupir.

J'y trainais sans but, avec l'intention de trouver quelque chose à faire.

C'etait devenue une routine pour moi. Errer dans les bas quartiers, dormir, me lever, preparer mes armes, aller chez le forgeron... Remplacer les soldats sur les murailles... Et m'entretenir avec le sage.

Je m'ennuyais.

C'etait flagrant. C'etait ...

Un sourire, j'entendis le bruit d'une lame que l'on sort et le tintement des pieces d'or. Ah. Enfin un peu d'action.

Je m'approchais des lieux du "crime". Oui. Protectrice de la cité, blablabla, il me fallait respecter un ersatz de protocole.

Un soupir.

Je reconnu la silhouette d'Altair. Notre assassin. Mon assassin. L'homme qui en avait eu aprés moi un beau jour. Et qui etait ... Que j'avais changé... Ou qui avait changé pour moi.

- Alors Altaïr, on terrorrise encore les bas quartiers?

Une pause.

Il pensait avoir l'immunité. Il ne l'avait pas... Sa chance était que je fus le temoin. Je savais qu'au conseil il n'etait pas apprecié... Et ...

- Je ne pourrais pas eternellement te proteger tu sais ?

Un soupir.

Et ma route rencontra celle de Luka qui n'était pas très contente.

- Alors Altaïr, on terrorise encore les bas quartiers?

Une pause et elle reprit

- Je ne pourrais pas éternellement te protéger tu sais ?

Je baissais la tête

- Je sais Leïana enfin Elizabeth me l'a dit mais c'est plus fort que moi. Après tout, je suis un Assassin.

Je tombais à genoux devant elle et me relevais. je posais ma main sur son épaule.

- Je.....Que dois-je faire pour changer ? Tu sais bien que je ne terrorise personne, je veux juste la justice.

Un soupir

- Mais j'ai déja changé pour toi une fois....je peux bien refaire un deuxième effort juste pour toi et parce que.....je t'apprécie beaucoup.

Un sourire

- Je me suis mis la Confrérie à dos qui à l'heure actuelle s'est alliée au Tyran parce que ton assassinat était injuste. On m'a raconté des ignominies sur toi pour que je t'assassine.... C'est sûr que tu mérites mieux qu'un assassin comme protection rapprochée mais bon je vais arrêter car je sais qu'un jour le vent va tourner pour moi et ce jour là, je le regretterais.

J'esquissais un sourire las.

Ainsi il voulait changer. Mais ... Ca ne serait pas facile. Et puis, on ne change pas de bord si aisement... Je savais de quoi je parlais.

Un soupir.

- Je sais Altair. Je sais. Ne crois pas que je te fais des remontrances.

Un sourire.

- Disons juste que tu as de la chance que ce soit moi ... plutot que le Sage ou n'importe quel autre membre du conseil... Ils ne sont pas aussi... tolerants.

A vrai dire, le Sage et le conseil ne toleraient Altaïr que parce qu'il etait mon ami, et aussi un peu, celui de Leïana. En tant que protectrice j'avais pas mal de passe droit, mais ce que je faisais n'etait pas toujours bien vu.

Un soupir.

- Quant à ta question, on ne change pas si aisément tu sais ... Et je sais de quoi je parle. Dissimuler ce que l'on a été n'est pas toujours facile.

Une pause. Voila que j'en disais trop. J'etais bien dans cette nouvelle vie. J'etais... Moi.

Ou presque.

A vrai dire, je n'etais plus rien. Plus depuis ce funeste jour où ils avaient peris.

- Ce que je veux dire Alt... C'est que tu es ma seule famille. Enfin, toi et Eli... Leiana etes les deux seules choses qui me restent, les deux personnes qui ressemblent le plus à une famille. Je ne voudrais pas que tu meure betement.

Un soupir. Un triste sourire.

- Mais je ne peux tolerer que tu fasse justice toi meme. De la justice de cette cité nous n'avons pas a nous plaindre. Elle est assez bien faite, je le sais, j'y participe. Alors laisse aux personnes competentes, le plaisir de faire leur travail.

Une pause.

Je le regarde fixement. Il me parle de lui.

Un peu.

Elle me parla des problèmes que je peux encourir si je continue à faire justice moi-même. J'acquiesce en silence. Ses paroles me réchauffent le cœur.

- Je me contenterais dans ce cas de rester à tes côtés de façon à ce que quiconque dans cette cité de malheur sache que tu as le Maître Assassin à tes côtés.

Je souris

- Je te protégerais moi qui ai failli t'assassiner. Comme quoi la vie change et les mœurs aussi.

je lui pris la main et la regarda fixement

- Je t'aime Luka.....Je t'aime comme un frère aime sa sœur car c'est que tu représentes à mes yeux. Au fait, je m'appelle Joshua Carter mais garde le pour toi. Je veux garder mon identité secrète c'est ce qui fais ma force.

Je lui souris et l'embrassa discrètement sur le front. Personne ne vit quoi que ce soit.

- Que la chance t'accompagne, que la paix règne dans ton cœur et que les étoiles veillent sur toi Luka.

je portais les doigts à mes lèvres, rituel ancien et inconnu mais qui portait bonheur à celui pour qui ces paroles étaient destinées.

Et voila qu'il commence à me parler de lui. De nous. De la chance que j'ai de l'avoir a mes cotés. Nonchalement je l'ecoute.

Quelques mots.

Une petite discussion, je souris.

Et soudain...

- Je t'aime Luka.....Je t'aime comme un frère aime sa sœur car c'est que tu représentes à mes yeux.

La declaration du siecle.

Erm...

Enfin c'est pas comme si c'etait nouveau, je venais de lui expliquer qu'il etait ce qui se rapprochait le plus d'une famille.

M'enfin... C'est pas bien grave au final.

Un soupir. Il me revele son veritable nom, et je me retiens de lui dire que je le connaissais déja.

- Et bien que dire? Je suis flattée de la confiance que tu m'accord Alt.

Malheureusement, je ne pouvais pas vraiment lui reveler mes secrets... Et pourquoi ? Et bien pour commencer je n'en avais aucun de terrible... A vrai dire,... Je n'en avais aucun.

Un soupir.

Je lui souris tristement alors qu'il prononce un genre de rituel de chance. Manque de bol, je n'y crois pas vraiment. Mais l'intention est la... et c'est gentil de sa part.

- Merci.

Un sourire.

- Qu'il en soit de meme pour toi Al. Puissent les dieux te guider.

Au cours de mes années chez les chasseresses j'avais appris les mots , et les croyances des temps passés. Je savais les mots qui bennissent, et ceux qui peuvent blesser.

Enfin qu'importe.

- Qu'importe. Qu'est ce qui t'amene en ces lieux ?

- Qu'importe. Qu'est ce qui t'amene en ces lieux ?

- Ici dans les bas quartiers ou en Outerland ?

Un sourire

- Je crois que peu importe le lieu tu en connais la raison.

Je remarquais son mal-être face à moi.....non pas mal-être mais elle semble dérangée.

- Je te vois mal en point. Accepterais tu la main du Maitre Assassin de la cité d'Outerland ?

Un sourire

Je regardais autour de moi et ne vis plus personne dans les rues. Bizarre....

- Tu veux boire une bonne bière ? Viens je paye aujourd'hui c'est ton jour de fête

Je la pris par l'avant bras ne voulant pas la prendre par la main par respect. Quoique en tant que sa " famille ".....Je la pris par la main

- Si le conseil nous voient on est foutu....

Un autre sourire

Je l'emmenais vers l'auberge

Un sourire. Il tente de plaisanter, mais je ne suis pas vraiment d'humeur.

Un soupir.

- Je crois que peu importe le lieu tu en connais la raison.

- Je parlais de ces lieux... N'as tu donc jamais rien de mieux a faire que des basses actions?

Un soupir a nouveau. Je savais qu'il passait sa vie entre les vols et les assassinats merdiques, et le conseil ne voyait plus sa presence d'un trés bon oeil.
Heureusement. J'etais la protectrice de la cité. Arrivée ici par le merite, j'etais celle que l'on ecoutait avant les autres. Enfin qu'importe. Je n'avais pas envie de m'encombrer de cette affaire ce matin.

- Je te vois mal en point. Accepterais tu la main du Maitre Assassin de la cité d'Outerland ?

Mes yeux gris delavés devinrent acier assassin alors que je le fixais brutalement.

- Je, ne suis pas mal en point Altair. Et j'ai encore moins besoin d'aide ou de soutien.

Un soupir, j'avais du paraitre froide, mais depuis le temps il savait comment je reagissais, il savait comment me prendre. Et ma froideur ne lui paraitrait pas mauvaise.

Et puis soudainement il me propose a boire.

Chouette...

- Bien. Allons a l'auberge.

Ma voix n'est guere motivée et je me laisse trainer malgré moi.

Et voila qu'il me prend la main. Personne ne m'avait pris la main depuis... Depuis...

Flashback. Deux jeunes femmes marchent dans les rues d'Outerland, main dans la main, des sourires sur leur visage.
Un champs de bataille. Des larmes. Du sang.
Luka et un corps quasi inerte dans les bras.

Je degage ma main rapidement de son etreinte et reprend son bras.

- Desolée Al, je ... Je ne peux pas. Personne ne... Personne ne m'avait pris la main depuis...

Je n'en dis pas plus, il n'a pas a savoir.

Un soupir.

Nous marchons dans un quasi silence.

- Si le conseil nous voit on est foutu....

Un sourire triste s'etend sur mes levres.

- Ou pas. N'oublie pas que je suis le conseil aussi.

- Je parlais de ces lieux... N'as tu donc jamais rien de mieux a faire que des basses actions?

Un sourire

- A part traînasser et te protéger.....bien que tu n'ai pas besoin de protection.....Non je n'ai rien d'autre à faire. J'attends avec impatience une bataille et je m'ennuie royalement.....

Apres je lui proposais ma main et elle me regarda de ses yeux acier assassin. C'est pas ca qui me tuerait.

- Je, ne suis pas mal en point Altair. Et j'ai encore moins besoin d'aide ou de soutien.

- Ok, ok....Comme tu voudras

Je ne tirerais pas plus la discussion en longueur même si je savais que du soutien, elle en aurait besoin.

Elle me dit par l'affirmative quand je lui proposais de boire un verre ce qui me fait et je la pris par la main. Elle se dégagea vivement de mon étreinte et je remarquais son mal être mais n'en dit mot.

- Désolée Al, je ... Je ne peux pas. Personne ne... Personne ne m'avait pris la main depuis...

Je lui souris chaleureusement et mit ma main sur son épaule

- Je comprends tout à fait Luka. Allons boire un verre, cela te réchauffera le cœur et te remontera le moral un peu. J'ai moi même beaucoup de secrets qui j'ai envie de partager.

Je lui repris son bras et lui parla du Conseil

- Si le conseil nous voit on est foutu....

- Ou pas. N'oublie pas que je suis le conseil aussi.

- C'est vrai.

Un sourire

- Je comprends tout à fait Luka. Allons boire un verre, cela te réchauffera le cœur et te remontera le moral un peu. J'ai moi même beaucoup de secrets qui j'ai envie de partager.

Le sourire que je lance est sympathique et sincere.

Marcher aux cotés de l'assassin de la cité n'est aprés tout pas des plus deplaisants.Je sais qu'il fait mauvaise impression sur les gens de cette ville. Et ne serait ce que par provocation, j'aime m'afficher avec lui. Mais il n'y a pas que ca...

Je ne reviendrais cependant pas maintenant sur la sympathie d'Altair.

Un sourire.

- Bien. ALlons a l'auberge.

Nos pas sont rapides, et nous passons les rues sous les regards effarés des gens plus ou moins bien pensants de la cité.

Enfin, l'auberge est en vue.

Un soupir de ma part quand a l'intolerance, et nous poussons la porte.

-- L'Auberge --